Ren Hang est un artiste chinois né à la fin des années 1980. Avec ses photographies souvent très dénudées, on parle de lui comme la révélation de la rentrée 2014, tout particulièrement à Paris où il occupe très largement le devant de la scène.
Avec notamment sa première exposition personnelle en France qui s’est tenue de janvier à mars 2014, organisée par la NUE Galerie basée à Pantin. Suivie d’une seconde exposition courant septembre dans l’espace de la Galerie 104 Kléber, organisée par Dominique Dutreix, Raphaele Godin et Anatole Maggiar.
Intitulée « Anatomy of the Image » cette exposition présentait 13 tirages grand format de l’artiste ainsi que son livre The brightest light runs too fast aux éditions Bessard.
On sait que Ren Hang sera également présent sur PARIS PHOTO courant novembre sur deux stands différents : Three Shadows et Paris-Beijing.
C’est seulement quelques semaines après son solo show parisien, le 24 octobre, que la galerie Nicolas Hugo ouvrait en marge de la FIAC, une nouvelle exposition consacrée à Ren Hang.
Un artiste hyper actif donc, qui produit énormément, qui refuse de signer toute forme d’exclusivité et qui n’a pas peur de jouer avec les codes du monde de l’art contemporain.
Le galeriste Nicolas Hugo nous présente dans son espace à deux pas des Jardins du Luxembourg, une autre proposition autour du travail de Ren Hang, qu’il a pensé avec Lucie Rego, jeune curatrice française fraîchement débarquée de Pékin.
Co-curateurs de cette exposition, ils décident ensemble de montrer une quarantaine de photographies prises entre 2012 et 2014. Cette fois les murs sont pour la plupart rythmés par des petits formats de l’artiste : 40 x 27cm proposés à 950 Euros.
On croise quand même quelques grands formats (100 x 67 cm), avec la dernière série de l’artiste où il photographie un couple quasiment immergé dans un aquarium, proposés à 2400 Euros.
Les règles sont les mêmes que lors de la précédente exposition de l’artiste avenue Kléber : chaque photographie existe en deux formats, chacune éditée à 10 exemplaires.
Une occasion de plus de découvrir l’univers de cet artiste très esthétique, un peu comme si Wong Kar Wai avait rencontré Ryan McGinley, où nudité et poésie se côtoient sans règle du jeu. Les corps, les membres, les peaux de ces corps nus dessinent la composition de ces photographies. Cette nudité assumée mais non revendiquée c’est l’essence même de la palette de cet artiste : il utilise nos peaux à la manière d’un sculpteur, c’est son argile.
Sauf peut être quand les images sont trop encombrées par des gros plans d’ongles vernis ou autres bâton à lèvres rouge…
A découvrir jusqu’au 21 décembre 2014.