04.05.2015

NICKOLAS
LORIEUX

Paris

Nickolas Lorieux a trente ans, il est franco-américain, vit et travaille à Paris. C’est après deux années préparatoires aux Ateliers de Sèvres, qu’il intègre en 2006 les Arts Décoratifs de Paris en section photographie/vidéo. Il conservera en option un atelier de peinture, de dessin et de sérigraphie.

Il y obtiendra par la suite une bourse très convoitée pour partir en échange un an au sein de la School of Visual Art de New York. Parallèlement à ses cours il effectue un stage d’assistant au sein du studio américain de Patrick Demarchelier. Il sortira diplômé des Arts Décoratifs en 2011.

Ce jeune homme à la gueule d’ange nous entraine au fil de la discussion dans son parcours qu’il accompagne de mille anecdotes racontées avec entrain et enthousiasme dans les moindres détails. Oui, Nickolas Lorieux fait partie des artistes bavards, il n’a pas peur de s’exprimer, il aime parler de ce qu’il fait, de ses projets, des artistes qu’il admire, de l’art, de sa mère…

Justement, c’est par sa mère Triffina Hout née dans l’Arkansas, qu’il est américain. Ex-top model à la grande époque de Cindy Crawford, Evangelista et autres Schiffer, elle rencontre le père de Nickolas au début des années 80 sur un shooting.
Son père, Jean-Daniel Lorieux, immense photographe de mode français,  a immortalisé les courbes affolantes de toutes les plus grandes top des années 80 sur le sable fin des Caraïbes. Nickolas a eu une enfance assez originale, baignant dans un univers artistique depuis le plus jeune âge.

Aujourd’hui lui aussi vit de la photographie de mode, milieu dans lequel il a réussi à se faire un prénom. Très remarqué notamment lors de la sortie de sa série de mode réalisée à Palm Springs  pour le Wallpaper Magazine de Mars 2013, Nickolas avance dans sa profession avec talent et détermination.

Quand Nickolas ne travaille pas sur les éclairages de ses prochains shooting, il rêvasse, se couche tard, cuisine pour ses amis, collectionne des cailloux… Et repense aux multiples projets qu’il a en tête.
Organiser un feu d’artifice dans l’espace ? Déjà fait ! Enfin presque…C’était son projet de fin d’étude aux Arts Décoratifs. Parlez-lui de la mission Apollo 11 pour voir… Vous en avez pour la nuit !
Peindre avec son I Phone ? Ca aussi, déjà fait. Il présentera ses peintures prochainement sur le site Early-Work.com.
Travailler dans l’atelier de Gerard Richter ? Il en rêve !

Nickolas Lorieux a une curiosité sans borne qui fait sa richesse. Il est touche-à tout et s’intéresse probablement à tout. Il avoue d’ailleurs au détour d’une conversation, qu’avant de rentrer aux Ateliers de Sèvres, il a même tenté sa chance dans une école de stylisme. Il a aussi son avis sur tout.
Andy Warhol ? Oui, il adore ses dessins ou encore ses portraits réalisés au Polaroid, mais n’allez surtout pas écrire sur lui qu’il aime le Pop-Art.

Le Polaroid justement c’est son truc. Il les collectionne, Big Shot – SX-70- 600 SE,  et se réapproprie les codes de ce procédé instantané pour produire un travail plus personnel, hors du circuit des commandes. A l’image de la série du photographe new-yorkais William Miller intitulée «Ruined Polaroid », Nickolas Lorieux parle de « Polaroid Abstrait » et nous livre des paysages lunaires à la beauté  aventurière, produits grâce à des expérimentations d’expositions et de séchage.

Ce qu’il préfère d’ailleurs dans l’histoire de l’art c’est l’abstraction, tout mouvement confondu. Il parle avec passion de Cy Twombly, de Gerard Richter ou encore de Mark Rothko.

Nickolas Lorieux a environ 1000 idées par semaine mais un seul rêve qui persiste : être artiste. Il raconte que lorsqu’il était enfant et que ses parents recevaient beaucoup d’artistes à la maison, il était assez fasciné par ce titre d’artiste. Il ne savait pas réellement ce que cela signifiait mais voyait ça comme un don du ciel. Il voyait le monde peuplé par deux types de personnes : les artistes et les autres. A tout juste trente ans il se pose d’autres questions sur ce statut d’artiste mais en rêve toujours autant.

En attendant, on peut retrouver son travail chez Acte2galerie à Paris, et très prochainement sur le site Early-Work.com.