Hier soir j’ai fait un passage éclair au Carreau du Temple, pour l’inauguration de la première édition de Galeristes. Juste assez pour comprendre que cette nouvelle foire est différente et fait du bien.
Un premier vernissage en petit comité, seuls 15 collectionneurs invités par galerie : on respire mieux dans cet espace souvent surchauffé et irrespirable du Square du Temple.
On est immédiatement séduit par cette scénographie métallique imaginée par Dominique Perrault, brillante. Aucune cimaise (ou presque) ne vient obstruer notre champ de vision, et forcément, les oeuvres deviennent de plus en plus désirables accrochées sur ces rails en alu.
Bizarrement on les imagine beaucoup plus vite chez nous que lorsqu’elles s’entassent sur des murs en placo… Suivez-mon regard ! Une trentaine de galeries françaises, des stands ouverts sur le public, propices à la discussion, des oeuvres qui nous font face et nous font de l’oeil. C’est fluide, à tel point qu’on ne sait pas vraiment ou démarrent les stands de chacun.
On remarque que la sélection des oeuvres est à échelle humaine, des formats domestiques, qui rentreraient parfaitement dans nos mini-appartements parisiens. Des prix agréables, des facilités de paiement affichées en gras à l’entrée du salon. On peut même se payer en 12 fois les fesses en béton de Vincent Lorgé sur le stand de la Galerie Derouillon ! Coup de coeur pour ces storages métalliques dans lesquels les galeristes dévoilent leurs réserves.
On comprend mieux pourquoi ca fonctionne, Galeristes est en réalité un salon imaginé par des collectionneurs, et non pas par ceux qui pensent les foires comme de véritables supermarchés de l’art. On pourrait se dire que l’agenda des foires est déjà surchargé, que les Off comme les In peinent à se renouveler, et pourtant, il faut faire une place à Galeristes, parce que ce salon nous raconte autre chose.
Bref, vous savez quoi faire ce week-end !
