26.10.2015

Un sac de perdu
dix oeuvres de trouvées !

Paris

Hier soir s’achevait la semaine de l’art contemporain à Paris, notre  Fashion Week est terminée !

Une course effrénée s’est orchestrée durant sept jours dans la capitale : un programme de la FIAC surchargé comme jamais, des vrais et des faux OFF aux quatre coins de Paris, des VIP et des invités d’honneurs ne sachant plus ou donner de la tête. Des réveils difficiles, des doubles expresso au Grand Palais, des photos regrettées sur Say Who… Des fêtes sur des péniches, des vernissages à Pantin, des journalistes tiraillés entre six visites d’expositions à la même heure. Des petits déjeuners à Saint-Ouen, des brunchs à Belleville…

Pour vous raconter ce temps fort de l’art contemporain, HASHTAG ART a choisi la jeune et jolie Léa Chauvel-Lévy qui parle d’art un peu partout et surtout dans Grazia… Aujourd’hui c’est par ici !

 

Ton coup de coeur de la FIAC (Hors les murs et OFF compris)

Coup de coeur main verte pour « Ciudad Jardin »,  l’oeuvre d’Adrien Missika dans les Jardins des Tuileries, parcours Hors les murs, présenté par Bugada & Cargnel. C’est beau ce mariage d’acier et de végétal, il rappelle l’architecture vernaculaire mexicaine où Adrien habite aujourd’hui. Ou encore Laure Prouvost avec son installation très forte « It’s all hapenning behind ».

Le stand qu’il ne fallait pas manquer au Grand Palais

Celui de Kamel Mennour m’a fait un bel effet. Pour Kapoor bien sûr, mais surtout cette biche coupée en deux et étirée dans l’espace signée Huang Yong Ping, l’un des quatre chinois venus dans les années 80 s’installer à Paris… 

Ta plus belle découverte de cette semaine de l’art 

Neil Beloufa, j’étais sûre qu’il gagnerait le Prix Marcel Duchamp, je me suis bien plantée. 

Ton meilleur souvenir 

Avec toi quand on a enlevé nos chaussures en pleine FIAC. Non, plus sérieusement, quand j’ai interviewé Christian Boltanski, en marge de la Fiac, qui expose chez Marian Goodman. Il m’a parlé de son travail de la plus belle façon, il est réconcilié, a laissé ses angoisses de côté et montre une vidéo de 14 heures qui le réconcilie avec le monde et même l’au-delà, dixit himself !

Le pire…

Quand j’ai perdu mon sac bourrée chez Ropac à Pantin. Je l’ai retrouvé mais j’ai eu peur de dormir dans la rue, sous la pluie, je n’avais plus mes clés. 

Ropac ou Bal Jaune ? 

Bal Jaune… Pas pour le thème « Animal » de cette année, que je n’ai pas honoré, mais pour la bouche d’un garçon, le renard de Jean-Max Colard, la chemise zébrée d’Arnaud Laporte, les moustaches sur les joues des jolies filles, une discussion avec Christian Berst et d’autres choses qui se sont dissipées dans le Ricard (beurk d’ailleurs).

Caïpi ou Champagne ?

La réponse est dans la question, non ?

As-tu toi aussi battu ton record au jeu « participer au plus de vernisssages/expositions en une semaine » ? Si oui, on veut bien un debrief de ton planning depuis dimanche dernier…

Oui, 600 vernissages comme tout le monde je crois bien. Mais j’ai su me reposer et fuir quand il fallait. Par exemple, j’ai évité la foule d’OFFICIELLE car je préfère les oeuvres plutôt que les bras dans la gueule. Il y avait aussi, Chambre à part, la dixième édition de Laurence Dreyfus à la Réserve, très bonne mouture avec du Claire Tabouret, une vidéo de Binelde Hyrcan et une installation d’Olafur Elliason présentée dans une salle de bain…
Mais aussi Private Choice de Nadia Candet également avec l’oeuvre de Nils Guadagnin qui est un jeune artiste que je suis depuis quelques années.

Si tu avais le privilège de pouvoir conseiller Jennifer Flay sur l’organisation de la FIAC, que lui suggererais-tu ? 

Jennifer, ne change rien. Bonne idée d’agrandir les stands et donc de réduire la voilure (191 galeries versus 172 cette année). En revanche, la petite soeur de la FIAC, Officielle, on en parle ? On ne peut pas gérer le In et le Off, c’est impossible.

Aaahhh!!! Paris Internationale ?

Honte à moi, j’ai loupé le coche.

YIA , Officielle ? 

YIA, j’aime l’initiative, mais j’ai trouvé l’édition de l’année précédente plus convaincante. A l’exception de quelques stands (Galerie Sator et Derouillon notamment), j’ai été déçue. Trop d’oeuvres, montrées souvent très mal, c’est un peu la déception de cette FIAC 2015…

Pour ou contre la présence de Zahia dans les allées du Grand Palais ? 

Pour, parce que ça fait parler les garçons. Deux quotes, quand même : « Zahia, je l’aime et je veux lui faire des enfants ». Et aussi « T’as vu sa chute de reins, on dirait qu’elle est sculptée, c’est elle qu’il faut exposer ».

Les stands qu’il ne fallait pas manquer

Celui de Joseph Allen qui présentait un solo show de Laetitia Badaut Hausman, celui de Balice Hertling pour Neil Beloufa, Perrotin, juste pour une oeuvre de Bernard Frize que je n’avais jamais encore vue, en vrai. Simon Lee de Londres qui exposait Paulina Olowska, Obadia pour Laure Prouvost…

Pendant la semaine de la FIAC, de nombreux musées et galeries inauguraient de nouvelles expositions : celle(s) que tu retiendras ? 

Deux assurément me viennent en tête : celle d’Alex Prager à la Galerie des Galeries. On l’attendait cette américaine à Paris. Et puis l’expo « I love John Giorno » au Palais de Tokyo qui est un miracle de scéno.

Un artiste à suivre ? 

Beaucoup, mais peut-être au risque de me répéter, Laetitia Badaut Haussman pour ses photos.

Pour ou contre le retour des cartels ? 

Pour, infiniment pour. Mais pas en chinois.

 

Merci Léa Chauvel-Lévy !