"Plénitude
du vide
et autres paradoxes"

Le galeriste Didier Gourvennec nous propose ce mois-ci une expérience unique au travers de sa dernière exposition, « Plénitude du vide et autres paradoxes », un solo show de la jeune artiste Mara Fortunatović.

Fraîchement diplômée de l’école des Beaux Arts de Paris, Mara nous invite à pénétrer son univers, avec une installation in situ à la blancheur immaculée, d’où se dégage une atmosphère minimaliste et enveloppante.

On est tout de suite saisi par la minutie présente dans chaque recoin de cette installation, on pense immédiatement à Sol Lewitt, Donald Judd… A tous les grands noms du Minimalisme. Mais aussi aux maîtres de la lumière comme James Turrell ou Ann Veronica Janssens, tant l’installation de Mara Fortunatović est éclatante.

L’installation fait corps avec l’espace de la galerie, chaque forme blanche fait écho à sa voisine, offrant ainsi différents regards et points de vue au spectateur. Elle s’approprie l’espace à la manière d’un architecte, utilisant la radicalité du monochrome.
On s’étonne de l’impact de cette blancheur sur le spectateur, de l’immersion qu’elle déclenche. De la force sensorielle qui émane de ces formes qui semblaient si discrètes et inoffensives au premier regard. L’installation contraint la déambulation du spectateur, l’oblige à voir l’espace à travers de nouvelles perspectives créées par l’artiste.

Mara Fortunatović intitule ses oeuvres en latin, utilise le nombre d’or dans la réalisation de ses structures pâles et parle du vide. Son champ lexical tranche largement avec celui de sa génération. Une certaine intemporalité nous envahit lorsqu’on s’immerge dans cette dernière installation presque aveuglante, apaisante,  qu’on a du mal à quitter.

On sait que l’exposition est déjà un succès puisque de nombreuses pièces ont déjà rejoint des collections particulières basées dans la région depuis l’ouverture de l’exposition la semaine dernière. Notamment celle de collectionneurs spécialisés dans l’art conceptuel,  pour ne pas les citer.

On préfère ne pas en révéler d’avantage pour laisser les futurs spectateurs vivre pleinement cette installation expérimentale et sensorielle.