12.02.2015

ECAL
Open Day
2015

Lausanne, Switzerland.

En ce moment, c’est la saison des portes ouvertes dans le milieu des écoles d’art, de design et d’architecture.
Samedi 7 janvier c’était au tour de l’ECAL, Ecole Cantonale d’art de Lausanne, institution publique financée par l’Etat, dirigée par Alexis Georgacopoulos.
Les portes ouvertes c’est tout d’abord l’occasion pour de jeunes étudiants de découvrir les différentes formations des écoles. Pour nous qui avons déjà quitté l’école, c’est l’opportunité de dresser un panorama de la jeune création.

L’ECAL c’est la Rolls des écoles de photo. Au même titre qu’Arles, Lausanne fait partie depuis quelques années des places majeures de la photographie.
Arrivé à Lausanne en milieu de journée ce samedi, on est tout de suite subjugué par l’infrastructure de l’école, aux airs de campus à l’américaine. Le bâtiment est gigantesque (plus de 15.000 mètres carrés) et offre tout ce qu’on peut imaginer de mieux à des jeunes talents en devenir.  Salle de conférence, studio de cinéma de 500 mètres carrés, galerie, labo photo, atelier de sérigraphie, bibliothèque, … Autant de prestations mises à la disposition d’élèves étudiant le cinéma, le design, le graphisme, la photographie ou encore les arts visuels.
Cette journée a donc été l’occasion de découvrir à travers l’exposition des travaux du 1er semestre 2014-2015, le niveau des élèves de l’ECAL.  La qualité de la production des travaux est impressionnante et irréprochable : dans la photographie comme dans le design.  On sent que le niveau d’exigences des professeurs est élevé.  D’un point de vue curatorial, la rencontre avec les travaux est immédiate, ici pas besoin de discours ou de mots pour pénétrer les oeuvres. Le travail des images est très technique, presque clinique, et les accrochages sont bien sentis.
On remarque des éditions très intéressantes réalisées par différents élèves, à l’occasion notamment d’un workshop d’une semaine avec le photographe Walter Pfeiffer, ou encore avec les professeurs Laurence Bonvin et Milo Keller. On s’attarde sur une installation étonnante composée de différentes sculptures et photographies réalisées par des élèves en première année de Bachelor Photographie lors d’une semaine de workshop avec l’artiste Théo Mercier.  On assiste ensuite à quelques conférences animées par des élèves diplômés l’année dernière, on se ballade au premier étage et on découvre une jungle mise en scène dans le studio photo de l’école par les élèves de Milo Keller où les visiteurs sont invités à se faire prendre en photo en se parant de déguisements « Made in Ecal ».

C’est d’ailleurs Milo Keller qui nous présente lors d’un café pris au milieu de l’immense réfectoire de l’école, un de ses anciens élèves, diplômé l’année dernière, Jean-Vincent Simonet, qui nous introduit ce qu’il a présenté lors de son jury l’année dernière : un travail colossal inspiré d’un ouvrage du XIXème siècle « Les Chants de Maldoror » par Isodore Ducasse.  Jean-Vincent, très marqué par cet ouvrage inclassable, décide alors d’en extraire 6 éditions dans lesquelles le texte de ce livre est omniprésent à travers un graphisme judicieux et précis. On y découvre un travail foisonnant, riche et éclectique. On est vite fasciné par la quantité d’images réunies dans ce diplôme par cet élève de 23 ans : de multiples thématiques se rencontrent et s’entrechoquent, chaque image extraite de son contexte pourrait tout à fait exister de manière indépendante.
On rêverait de pouvoir prendre le temps de discuter et de découvrir chaque élève qui est passé par cette école.
C’est déjà presque l’heure de repartir, on note quelques derniers noms d’élèves hyper talentueux qui nous auraient peut être échappés. Puis on tombe nez à nez avec une invitation datée du mercredi 11 février 2015 pour assister à une conférence animée par Juergen Teller et Eric Troncy,  ici à l’Ecal…
Bref, il faudra revenir !